Le Bonheur comme but

Comment sortir grandi d’une relation toxique ?

Inspiration Publié par Fabien Evain Fabien Evain le 4 septembre 2017

Comment sortir grandi d’une relation toxique ?

On en a tous connu un ou une, vous savez, ce gars ou cette fille lourd(e) qui vous pique, qui se moque de vous, toujours à la limite (voir au delà), bien camouflé(e) sous le prétexte de l’humour. Pourtant, on continue à fréquenter cette personne. C'est ce qu'on appelle une relation toxique.

Quand un comportement toxique est toléré dans un groupe, ou même pire, fait partie de la mentalité de celui-ci, il est difficile de réagir. Si vous le faites, vous savez ce qu’on va vous dire : “Oh là là mais le prends pas mal, c’est pour rire…” ou encore “quel rabat-joie, t’es pas de bonne humeur toi !”. Alors on prend sur nous, pour ne pas perdre la face devant ses amis, on rigole, on feint l’indifférence. La pression sociale nous tient. Les manipulateurs savent jouer de cela. Ils poussent toujours un peu plus loin. Tant que ça marche, pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Pourtant, vous le savez et le lourd le sait : un jeu malsain se joue. Voilà une situation que j’ai connue, peut-être que vous aussi. Et à vrai dire... Étant adolescent, j’étais même le gars lourd... Alors quoi faire ?

Relation toxique : qu’est ce qui nous énerve vraiment ?

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n’est pas l’autre qui nous énerve. En réalité, on s’en veut de se laisser traiter ainsi. Cela nous renvoie à notre propre estime de nous qui est défaillante (puisqu’on ne se fait pas respecter). Pourtant, le niveau de souffrance que l’on accepte de recevoir des autres est le niveau de souffrance qu’on accepte de se donner à soi. C’est extrêmement important de réaliser cela. Personne n’a le pouvoir de nous énerver. Nous seuls le pouvons. Et nous prêtons ce pouvoir à l’autre quand on l’oublie.

1. Ne pas le prendre personnellement

Si quelqu’un à besoin de mépriser ou de diminuer autrui, alors cela démontre qu’il a besoin de se rassurer. Il a donc lui aussi un égo défaillant. Le mépris est de la faiblesse déguisée en force. En voyant ça, vous pouvez voir autrement votre interlocuteur, le voir comme un être en souffrance. Vous ne connaissez pas les raisons exactes et peu importe. L’important est de comprendre que son jeu ne parle pas de vous, mais ne lui. Vous voilà détaché.

2. Retourner la situation

L’important c’est vous et votre chemin de conscience. Que pouvez-vous apprendre de vous ? Si vous vous trouvez dans cette situation, c’est une chance. Car par l’acceptation et la prise de conscience, vous allez pouvoir vous transformer. Si vous en avez vraiment marre, c’est encore mieux. Au départ pour cet article sur les relations toxiques, j’avais pensé au titre suivant : “Comment faire une prise de judo à un gros lourd ?”. Derrière ce titre un peu amusant, il faut voir la vraie prise de judo : elle se trouve dans le retournement de votre regard... Alors, pas la peine de lui faire un Ippon-seoi-nage ! Une situation inconfortable se présente ? Faites-en un outil de connaissance de soi. On ne progresse jamais plus que dans l’adversité. No pain, no gain comme disent les haltérophiles ou les “crossfiteurs” !

3. Adopter l’attitude juste

Y a t-il une autre raison pour laquelle on ne réagit pas ? Oui, la réponse est dans la question. Parce que justement, ce serait une réaction et une réaction est déconnectée du présent. On a accumulé de l’agacement (voir de la colère) et on devine que nos propos seraient inadaptés à la situation présente. Vous l’avez compris, dans une relation toxique, si on s’énerve c’est qu’on n’a pas réglé quelque chose en nous. C’est surtout pour cela que l’on craint une réaction excessive de notre part. L’autre va prendre plus que son compte si vous lâchez les vannes. Il faut alors développer une attitude juste, tournée vers soi, sans jugement envers l’autre, sans agressivité et ancrée dans le présent.

Concrètement, comment faire ?

Concernant votre colère, vous pouvez la lâcher symboliquement comme je l’explique dans un autre article. C’est un bon début, une bonne remise à zéro. “Et sinon, je ne réagis pas alors ?” me direz-vous. Non, mais faites une demande. Voilà une approche saine et constructive. Ne parlez pas de l’autre. Partez de vos besoins et exprimez-les. Soyez sans crainte quand à la réaction de votre interlocuteur. Si vous êtes aligné, à votre écoute, connecté à l’instant présent alors vous n’avez rien à craindre de personnes. Il perdra alors toute force sur vous puisque c’est vous qui la lui donniez. Il le sentira et devra s’adapter. Malgré vos paroles justes, si votre interlocuteur réagit bêtement, alors c’est lui que cela regarde. Il a toujours quelque chose à régler. Peu importe, vous êtes léger. Une fois fait, il ne faut pas non plus vous accrocher indéfiniment à cette relation toxique. S’il ne veut pas comprendre, alors prenez un autre chemin, tout simplement. Il y a plein de personnes saines et sensées autour de vous.

Exemple de demandes

  • “Je ne trouve pas drôle tes remarques, je te demande d'arrêter.“
  • “Je ne me sens pas alaise quand tu évoques tel ou tel sujet, j’aimerais que tu cesses”
  • “Humour ou pas, je suis blessé par tes propos. Alors arrête.” Vous n’avez pas à préparer votre formule exacte. Elle viendra au bon moment et de la bonne façon si vous vous écoutez avec justesse. Vous pouvez par contre vous imaginez dans une situation face à cette personne dans laquelle vous vous sentez aligné, imperméable aux remarques. Cherchez cette attitude en vous, cela facilitera sa manifestation à l’avenir (il s’agit de visualisation créative). Vous pouvez aussi vous aider du merveilleux outil qu'est l'afformations

Cet article vous a plu ? Et vous, avez vous déjà vécu une relation toxique ? Comment avez vous agi ?

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